19 Temmuz 2010 Pazartesi

KÜÇÜK PRENS

PRENS-Günaydın.
GÜLLER-Günaydın.
PRENS - (Şaşırmış.) Kimsiniz?
GÜLLER-Bizler gülleriz.
PRENS - Ne kadar da çoksunuz! Kaç tanesiniz?
GÜLLER - Dört bin, beş bin kadar varız.
PRENS-Ah, ya!
ANLATAN - Çiçeğinin evrende bir eşinin daha bulunmadığını söylemişti. Oysa işte yalnız bir bahçede bile ona benzeyen beş bin çiçek vardı.
PRENS - Eşsiz bir çiçeğim var diye kendimi zengin sanırdım. Oysa sıradan bir güle sahipmişim. Demek hiç de büyük bir prens değilmişim.
(Hıçkırıklarla ağlamaya başlar.}
TİLKİ-Günaydın.
PRENS - Kimsin sen?
TİLKİ - Ben tilkiyim.
PRENS - Gel oynayalım. Çok üzgünüm.
TİLKİ -Seninle oynayamam, evcil değilim.
PRENS-Evcil ne demek?
TİLKİ - Sen buralı değilsin besbelli. Ne arıyorsun burada?
PRENS - insanları arıyorum. "Evcil" ne demek?
TİLKİ - İnsanları arıyorsun demek, insanların tüfekleri vardır. Ava çıkarlar. Hepimizin rahatını kaçırırlar: Başka dertleri yoktur. Yoksa piliç mi arıyorsun?
PRENS - Hayır dost arıyorum. "Evcil" ne demek?
TİLKİ - Artık kimselerin umursamadığı bir şey. Türlü ilgiler kurmak demektir.
PRENS-"ilgiler kurmak" mı?
TİLKİ - Evet. Söz gelimi sen benim için şimdi yüz-binlerce oğlandan birisin. Ne senin bana bir gereksinmen var ne de benim sana. Ben de senin İçin yüz binlerce tilkiden biriyim. Ama beni evcilleştirirsen birbirimize gereksinme duyarız. Sen de benim İçin dünyada bir tane olursun, ben de senin için.
PRENS-Biraz anlıyorum. Bir çiçek var... Galiba beni evcilleştirdi.
TİLKİ - Olabilir. Dünyada neler olmuyor ki!
PRENS - Ama bu dediğim dünyada olmadı.
TİLKİ - (Şaşırmış, merakla) Yoksa başka bir gezegende mi?
PRENS - Evet.
TİLKİ - O gezegende avcı var mıdır?
PRENS-Yok.
TİLKİ - Bak bu çok ilginç. Peki, ya piliç?
PRENS - Yok.
TİLKİ - Hiçbir şey tam istendiği gibi olmuyor. Hayatımda hiç değişiklik olmaz. Ben piliçleri avlarım, İnsanlar beni avlar. Ama beni bir evcilleştirsen hayatım günlük güneşlik oluverirdi. Bak, ilerdeki buğday tarlalarını görüyor musun? Ben ekmek yemem. Buğdayın önemi yok benim için. Senin saçın altın renginde. Beni evcilleştirsen ne iyi olurdu, bir düşün. Altın rengindeki başaklar bana seni anımsatacak artık. Başaklardaki rüzgârı dinlemek ne güzel gelecek. Ne olursun evcilleştir
beni.
PRENS - Çok isterdim ama vaktim az. Dostlar edinmeli, yeni insanlar tanımalıyım.
TİLKİ - Yalnız evcil leşti rdiğ İn şeyleri tanıyabilirsin. İnsanların birbirlerini tanımaya ayıracak zamanları yok artık. Aldıklarını hazır alıyorlar, dükkânlardan. Ama dost satan dükkânlar olmadığı için dostsuz kalıyorlar. Dost istiyorsan beni evcilleştir.
PRENS - Evcilleştirmek için ne yapmalıyım?
TİLKİ - Çok sabırlı olmalısın. önce benden biraz ötede çimenlerin arasında oturacaksın. Şöyle. Sonra her geçen gün biraz daha yakınımda oturursun.
ANLATAN - Ertesi gün Küçük Prens yine geldi.
TİLKİ - Hep aynı saatte gelsen daha iyi olur. Söz gelimi öğleden sonra saat dörtte gelecek olsan, ben saat üçte mutlu olmaya başlarım. Her geçen dakika mutluluğum artar. Ama gelişigüzel gelirsen içimi sana hangi saatte hazırlayacağımı bilemem,
ANLATAN - Böylece Küçük Prens tilkiyi evcilleştirdi. Ayrılık saati yaklaşınca...
TİLKİ - Ah, gözyaşlarımı tutamayacağım.
PRENS - Suç sende. Sana kötülük etmeyi düşünmemiştim, kendin istedin evcilleşmeyi. TİLKİ - Orası öyle.
PRENS - Ne yazık ki bundan bir kazancın olmadı.
TİLKİ - Oldu, oldu. Başak tarlaları meselesi. Git bir daha bak güllere. Seninkinin eşsiz olduğunu anlayacaksın. Sonra gel vedalaşalım. Sana bir sır vereyim.
ANLATAN - Küçük Prens güllere bir kere daha bakmaya gitti. Kendisininkinin eşsiz olduğunu anladı. Sonra tilkiyle buluştu.
PRENS - Hoşça kal.
TİLKİ - Hoşça git. Vereceğim sır çok basit. İnsan ancak yüreğiyle baktığı zaman doğruyu görebilir. Gerçeğin mayası gözle görülmez.
PRENS - (Tilkinin söylediklerini fısıltıyla tekrarlar.)
Gerçeğin mayası gözle görülmez.
TİLKİ - Gülünü bunca önemli kılan, uğrunda harcadığın emektir.
PRENS - Uğrunda harcadığım emektir.
TİLKİ - Evcilleştirdiğin şeyden her zaman sen sorumlusun. Gülünden sen sorumlusun...
PRENS - Gülümden ben sorumluyum...

Antoine De Saint-Exupéry







Orijinal hali ise

C'est alors qu'apparut le renard.

- Bonjour, dit le renard.
- Bonjour, répondit poliment le petit prince, qui se retourna mais ne vit rien.
- Je suis là, dit la voix, sous le pommier.
- Qui es-tu ? dit le petit prince. Tu es bien joli...
- Je suis un renard, dit le renard.
- Viens jouer avec moi, lui proposa le petit prince. Je suis tellement triste...
- Je ne puis pas jouer avec toi, dit le renard. Je ne suis pas apprivoisé.
- Ah! pardon, fit le petit prince. Mais, après réflexion, il ajouta : · Qu'est-ce que signifie " apprivoiser " ?
· Tu n'es pas d'ici, dit le renard, que cherches-tu?
· Je cherche les hommes, dit le petit prince. Qu'est ce que signifie " apprivoiser " ?
- Les hommes, dit le renard, ils ont des fusils et ils chassent. C'est bien gênant! Ils élèvent aussi des poules. C'est leur seul intérêt. Tu cherches des poules ?
- Non, dit le petit prince. Je cherche des amis. Qu'est-ce que signifie " apprivoiser " ?
- C'est une chose trop oubliée, dit le renard. Ça signifie " créer des liens... "
- Créer des liens ?
- Bien sûr, dit le renard. Tu n'es encore pour moi , qu'un petit garçon tout semblable à cent mille petits garçons. Et je n'ai pas besoin de toi. Et tu n'as pas besoin de moi non plus. Je ne suis pour toi qu'un renard semblable à cent mille renards. Mais, si tu m'apprivoises, nous aurons besoin l'un de l'autre. Tu seras pour moi unique au monde. Je serai pour toi unique au monde...
- Je commence à comprendre, dit le petit prince. Il y a une fleur... je crois qu'elle m'a apprivoisé...
- C'est possible, dit le renard. On voit sur la Terre toutes sortes de choses...
- Oh! ce n'est pas sur la Terre, dit le petit prince. Le renard parut très intrigué :
- Sur une autre planète ?
- Oui.
- Il y a des chasseurs, sur cette planète-là ?
- Non.
- Ça, c'est intéressant! Et des poules ?
- Non.
- Rien n'est parfait, soupira le renard.


Mais le renard revint à son idée :
- Ma vie est monotone. Je chasse les poules, les hommes me chassent. Toutes les poules se ressemblent, et tous les hommes se ressemblent. Je m'ennuie donc un peu. Mais, si tu m'apprivoises, ma vie sera comme ensoleillée. Je connaîtrai un bruit de pas qui sera différent de tous les autres. Les autres pas me font rentrer sous terre. Le tien m'appellera hors du terrier, comme une musique. Et puis regarde! Tu vois, là-bas, les champs de blé ? Je ne mange pas de pain. Le blé pour moi est inutile. Les champs de blé ne me rappellent rien. Et ça, c'est triste ! Mais tu as des cheveux couleur d'or. Alors ce sera merveilleux quand tu m'auras apprivoisé ! Le blé, qui est doré, me fera souvenir de toi. Et j'aimerai le bruit du vent dans le blé... Le renard se tut et regarda longtemps le petit prince : - S'il te plaît... apprivoise-moi ! dit-il.
- Je veux bien, répondit le petit prince, mais je n'ai pas beaucoup de temps. J'ai des amis à découvrir et beaucoup de choses à connaître.
- On ne connaît que les choses que l'on apprivoise, dit le renard. Les hommes n'ont plus le temps de rien connaître. Ils achètent des choses toutes faites chez les marchands. Mais comme il n'existe point de marchands d'amis, les hommes n'ont plus d'amis. Si tu veux un ami, apprivoise-moi !
- Que faut-il faire ? dit le petit prince.
- Il faut être très patient, répondit le renard. Tu t'assoiras d'abord un peu loin de moi, comme ça, dans l'herbe. Je te regarderai du coin de l'oeil et tu ne diras rien. Le langage est source de malentendus. Mais, chaque jour, tu pourras t'asseoir un peu plus près...

Le lendemain revint le petit prince.
· Il eût mieux valu revenir à la même heure, dit le renard. Si tu viens, par exemple, à quatre heures de l'après-midi, dès trois heures je commencerai d'être heureux. Plus l'heure avancera, plus je me sentirai heureux. À quatre heures, déjà, je m'agiterai et m'inquiéterai; je découvrirai le prix du bonheur! Mais si tu viens n'importe quand, je ne saurai jamais à quelle heure m'habiller le coeur... Il faut des rites.
- Qu'est-ce qu'un rite ? dit le petit prince.
- C'est aussi quelque chose de trop oublié, dit le renard. C'est ce qui fait qu'un jour est différent des autres jours, une heure, des autres heures. Il y a un rite, par exemple, chez mes chasseurs. Ils dansent le jeudi avec les filles du village. Alors le jeudi est jour merveilleux ! je vais me promener jusqu'à la vigne. Si les chasseurs dansaient n'importe quand, les jours se ressembleraient tous, et je n'aurais point de vacances.
Ainsi le petit prince apprivoisa le renard. Et quand l'heure du départ fut proche : - Ah! dit le renard... je pleurerai.
- C'est ta faute, dit le petit prince, je ne te souhaitais point de mal, mais tu as voulu que je t'apprivoise...
- Bien sûr, dit le renard.
- Mais tu vas pleurer! dit le petit prince.
· Bien sûr, dit le renard.
· Alors, tu n'y gagnes rien !
· J'y gagne, dit le renard, à cause de la couleur du blé. Puis il ajouta : - Va revoir les roses. Tu comprendras que la tienne est unique au monde. Tu reviendras me dire adieu, et je te ferai cadeau d'un secret.
Le petit prince s'en fut revoir les roses.
- Vous n'êtes pas du tout semblables à ma rose, vous n'êtes rien encore, leur dit-il. Personne ne vous a apprivoisées et vous n'avez apprivoisé personne. Vous êtes comme était mon renard. Ce n'était qu'un renard semblable à cent mille autres. Mais j'en ai fait mon ami, et il est maintenant unique au monde.
Et les roses étaient gênées.
- Vous êtes belles, mais vous êtes vides, leur dit-il encore. On ne peut pas mourir pour vous. Bien sûr, ma rose à moi, un passant ordinaire croirait qu'elle vous ressemble. Mais à elle seule elle est plus importante que vous toutes, puisque c'est elle que j'ai arrosée. Puisque c'est elle que j'ai mise sous globe. Puisque c'est elle que j'ai abritée par le paravent. Puisque c'est elle dont j'ai tué les chenilles (sauf les deux ou trois pour les papillons). Puisque c'est elle que j'ai écoutée se plaindre, ou se vanter, ou même quelquefois se taire. Puisque c'est ma rose.

Et il revint vers le renard : - Adieu, dit-il...
- Adieu, dit le renard. Voici mon secret. Il est très simple: on ne voit bien qu'avec le coeur. L'essentiel est invisible pour les yeux.
- L'essentiel est invisible pour les yeux, répéta le petit prince, afin de se souvenir.
- C'est le temps que tu as perdu pour ta rose qui fait ta rose si importante.
- C'est le temps que j'ai perdu pour ma rose... fit le petit prince, afin de se souvenir.
- Les hommes ont oublié cette vérité, dit le renard. Mais tu ne dois pas l'oublier. Tu deviens responsable pour toujours de ce que tu as apprivoisé. Tu es responsable de ta rose...
- Je suis responsable de ma rose... répéta le petit prince, afin de se souvenir .



LE PETIT PRINCE
Yükleyen Francis-Albert. - Video klipler, sanatçı röportajları, konserler ve çok daha fazlası.

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